Balade sicilienne
Par Marion Tours - Photos Jean-Paul Calvet
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Des murs tagués de déclarations d’amour, des Vespas adeptes des intrusions intempestives et des vêtements XXL pendant sans complexe aux balcons des immeubles… Pas de doute, nous sommes bien en Sicile. Située au large de l’Italie, la plus grande île de Méditerranée n’échappe pas aux clichés. Mais sans eux, serait-elle vraiment la même ? Assurément non. Il faut dépasser les a priori, sortir des chemins balisés, s’immiscer parmi les gens du cru et se laisser gagner par le charme inégalé de cette contrée.
9h00 du matin sur la côte Tyrrhénienne. A peine lancé, la route SS 113 déploie des paysages de toute beauté, frôlant le littoral escarpé, rasant la courbe des montagnes et grimpant aux sommets d’éperons rocheux. Falcone, Patti, Gioiosa Marea, Capo D’Orlando… De hameaux en plages désertes, on parvient à la cité médiévale de Cefalu. Ici, pas de place pour les voitures. La visite se fait à pied. Malgré le flot permanent de badauds, le centre historique conserve un charme intemporel, nonchalant, magique. En témoignent ses ruelles pavées, sa cathédrale arabo-normande (XIIe) ou sa crique de sable blond située près de la marina. Idéale pour souffler avant la prochaine étape : Palerme.
Chaotique et majestueuse, la capitale insulaire joue des styles et des contrastes. Ici, des églises baroques. Là, des palais néoclassique. Et partout : des places, des terrasses, des venelles et des immeubles décrépis. Du marché populaire de la Vucciria à l’imposante Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, Palerme étonne, agace, séduit, mais ne laisse jamais indifférent.
En direction du sud, la côte méditerranéenne recèle, elle aussi, bien des trésors avec, en tête, Agrigente et sa Vallée des temples inscrite à l’Unesco. Haut lieu de tribulation touristique, mieux vaudra préférer une excursion tôt le matin ou en fin d’après midi quand le soleil couchant vient embraser les colonnes des temples grecs.
Dès lors, l’itinéraire se faufile de village en cités. On ne manquera pas Ragusa ni sa voisine, Modica, construite en escalier. Non loin de là, Noto est sublime mais figée. Telle une ville musée qui ne semble plus rythmée que par les visites guidées. A quelques encablures, Syracuse fait elle aussi le plein de touristes mais mérite, sans conteste, le déplacement. Notamment pour sa presqu’île d’Ortigia bordée par la mer Ionienne. On raconte que par temps clair, on y entrevoit les fumeroles de l’Etna qui, du haut de ses 3 323 mètres, rappelle qu’en Sicile, les terres ne s’apprivoisent pas.